« À MADAGASCAR, EN 1952 LA COUVERTURE FORESTIÈRE ÉTAIT DE 87%. AUJOURD’HUI ELLE N’EST PLUS QUE DE 8%. »
Pourquoi Madagascar ?
Les ressources naturelles de l’île ont été exploitées à l’extrême depuis les années 1950. Abusivement exporté, le bois d’espèces endémiques, tel que le teck ou le palissandre, a été victime de la surexploitation. Chiffres décrivant cette accablante évolution: en 1952 la couverture forestière de l’île était de 87%, elle n’est aujourd’hui plus que de 8%…
Le déséquilibre est néfaste aussi bien pour les espèces endémiques que pour les autochtones dont la sécurité alimentaire est menacée. La sécheresse, le manque d’eau et les maladies indues par le déboisement déstabilisent également les équilibres sociaux.
C’est pourquoi rétablir un habitat durable est absolument nécessaire pour que l’homme puisse vivre en harmonie avec la nature et en prendre soin durablement. C’est dans cette perspective que la Fondation EcoFormation a créé un centre de formation d’ingénieurs forestiers, permettant aux locaux de se former sur le site et de sensibiliser la population aux conséquences de la déforestation.
Des millions d’arbres ont déjà été plantés mais il faut aujourd’hui un coup de pouce pour mettre en oeuvre des actions encore plus ambitieuses !
Agroforesterie
1’200 hectares en rizière, riziculture intensive et cultures maraîchères à Madagascar
Reboisement
6’000 hectares de reboisement dans le district de Mampikony à Madagascar.
17’500 hectares de réserve naturelle à restaurer dans le district d’Antsohihy à Madagascar.
Biodiversité
11 essences forestières endémiques
23 espèces d’oiseaux endémiques
17 espèces de reptiles endémiques
Les impacts
Les effets positifs observables (qualitativement et quantitativement) lors du reboisement se traduisent (I) par une nouvelle végétation sur les sols, (II) la transformation de la biomasse en humus, (III) par le stockage et l’évaporation de l’eau, augmentation de humidité relative, (IV) par l’atténuation des vents et (V) par l’apparition de nouveaux habitats, protections pour les insectes, les reptiles, les oiseaux et les petits mammifères.Ces nouvelles couvertures forestières contribuent à ancrer le sol et par conséquent à diminuer l’érosion, les glissements de terrains, à éviter aux cours d’eau de sortir de leurs lits et de ravager les cultures et de détruire des villages.
Par exemple, les impacts sont mesurables avec des indicateurs tels que la surface des sols nouvellement couverts, la masse volumique des arbres, l’accroissement des espèces forestières, les activités de la flore et de la faune. Les impacts sont vérifiés annuellement sur des points de monitoring fixes et selon un quadrillage précis.Le Plan d’Aménagement et de Gestion forestière (PAG) reprend l’historique de la zone de reboisement, quantité et qualité à l’hectare des essences forestières primaires (graines enfuient dans le sol), ceci afin de réaliser une cartographie des essences telles qu’elles étaient implantées avant la déforestation.Les objectifs globaux fixés par le PAG, relativisés par une étude d’impact environnemental consiste à:tenir compte de la compatibilité du reboisement avec l’environnement existant: l’eau, le sol, la flore, la faune, l’intégration sociale et économique, appréhender les possibilités de développement et d’accroissement annuel afin de préparer et d’appliquer les mesures sylvicoles qui s’imposent.
Assurer une gestion forestière durable, ce qui signifie entre autres, que les volumes annuels de bois exploités ne doivent remettre en cause la pérennité des peuplements forestiers, en d’autre terme ne pas entamer le capital forestier reconstituéDans sa conception de durabilité, EcoFormation contrôle les résultats durant 30 ans, en définissant annuellement les volumes d’accroissement visés (m3 de bois/ha) et les tonnages de séquestration de CO2 à l’hectare (pour obtenir 0.5 m3 de bois, l’arbre doit séquestrer 0.9 tonne de CO2). Ces résultats sont vérifiés par une organisation accréditée (SGS, Tüv Sud, Veritas,…)
Les Bénéfices, des emplois sont créés grâce aux formations proposées aux populations locales, l’indépendance des femmes pour réaliser des travaux journaliers (infrastructure pour la garde des enfants) contribue à un meilleur statut social de la femme.L’implication et l’indépendance des femmes dans la réalisation des travaux journaliers contribuent à réduire la précarité des ménages.
47 fermiers malgaches ont reçu des formations de pépiniéristes, ils sont en charge de la production de plants (720’000 plants en 2010). 125 emplois fixes ont été créés au sein de la coopérative constituée par EcoFormation en faveur des populations locales. 250 femmes sont employées dans les pépinières pour les travaux quotidiens de semis et d’entretien
La création de Coopératives indépendantes, détenues exclusivement par des fermiers locaux sont des plateformes qui facilitent la valorisation des produits agricoles excédentaires dans un contexte de commerce équitable.Ces Coopératives ont pour but l’exploitation des produits forestiers, garantes d’une gestion durable (PAG), garante de l’entretien des sites forestiers, l’objectif étant de relancer les filières bois des bois d’oeuvre.Ces Coopératives sont des sources de revenus complémentaires pour les fermiers. Elles seront également alimentées par la commercialisation des certificats de crédits carbone achetés par les pays industrialisés (émissions/compensations conformément au protocole de Kyoto).
Les Bénéfices, une valorisation des ressources naturelles, mise à disposition de canaux commerciaux pour les produits forestiers et agro forestiers. Des sources de revenus complémentaires pour les populations locales, 30% des revenus des ventes des crédits carbone sont distribués aux sociétaires. Des sources de financement pour les Coopératives, 30% des revenus des ventes des crédits carbone sont dédiés à la Coopérative dans le but d’investir; par exemples dans les captages d’eau potable, ou pour faciliter l’accès aux soins médicauxSources de financement pour des projets de reboisement similaires, 40% des revenus des ventes des crédits carbone sont dédiés au lancement de nouveaux projets de reboisement.
EcoFormation construit sur chaque site un centre de formation et de développement forestier pour la formation de pépiniéristes, de forestiers, d’agroforestiers et de mécaniciens agricoles. Ces formations sont validées par des diplômes reconnus par les Etats hôtes des projets. Ainsi, chaque année, 25 à 65 jeunes autochtones acquièrent une formation professionnelle.
Les populations locales participent à des ateliers de réflexion et de sensibilisation sur l’environnement et la biodiversité de leur région.Des échanges entre étudiants des pays hôtes et des étudiants suisses sont réalisés dans le but de mettre en pratique les formations post-grades (foresterie, agronomie et environnement) sur un site. Durant cette période les étudiants animent également des modules de cours. Dans ce contexte de formation interactive, les Universités et Ecoles Polytechniques locales et suisses participent au développement des programmes. Les bénéfices, la population locale est sensibilisée et formée à participer au développement de sa région. Les échanges entre étudiants sont bénéfiques sur le plan culturel, technique et opérationnel.