Décembre 2019: Renforcement de l’équipe d’ingénieurs forestiers

Depuis 2010 nous travaillons en étroite collaboration avec l’université d’Antananarivo, Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques et forestières (ESSA) qui forment de bons forestiers, niveau Bachelor et Master.

Les étudiants connaissent notre site de reboisement puisqu’ils viennent en voyage d’étude durant une semaine pour consolider leurs acquis avec une vision à 360°, depuis la conception à la réalisation d’un projet de reboisement.

Chaque année nous avons le plaisir de recruter en fin d’étude 1 à 2 jeunes ingénieurs forestiers qui, en principe, après 2 ans au service du projet pourrait bénéficier de notre soutien pour réaliser en Suisse une formation postgrade en ingénierie forestière (1 année de formation à la Haut Ecole Spécialisée Bernoise en ingénierie forestière).

Après 10 ans, seul deux ingénieurs malgaches ont suivi cette formation postgrade en Suisse, quelles en sont les raisons ? EcoFormation est trop exigeante ? Le métier d’ingénieur forestier ne répond pas aux attentes ? Les activités dans le terrain sont trop difficiles ? L’expatriation durant une année est trop longue ?

Pour en savoir plus nous avons réalisé une petite étude auprès de 27 ex-étudiants à l’ESSA, résultats étonnants, ce qui ressort en priorité s’est effectivement l’expatriation, non pas d’être trop loin de sa famille, mais le fait de poursuivre ses études sans revenus, alors que la famille a déjà beaucoup investi.

Autre point, l’attrait du métier passe par une motivation qui nous échappe, obtenir un poste « sûr » dans l’administration malgache ! Et effectivement les nombreuses recherches d’emploi effectuées par nos ingénieurs visent bien une fonction dans l’administration. Dans ce cas de figure, comment retenir un jeune forestier en brousse au-delàs d’un an ? Dans un contexte très difficile certes, dans le terrain et non pas devant un ordinateur ?

Chacun sait que le salaire ne peut pas être le moteur du développement professionnel d’un primo demandeur d’emploi, nous avons tous passé par là et serré les dents, quelques fois, pendant plusieurs années.