Tel que déjà évoqué, la certification des nouvelles plantations concrétise la reconnaissance du travail accompli et les capacités de séquestration en CO2 de la nouvelle forêt, ainsi des certificats de crédits carbone sont délivrés au développeur du projet. Ces titres sont commercialisables, pour provisoirement compenser les émissions excédentaires de pays et d’industries de tout type.
Une fois acquis les certificats sont proposés aux acheteurs, un marché de niche détenu par des brokers et des plateformes spécialisées. Pas de problème jusque-là ! Le problème réside sur le prix proposé aux développeurs (reboiseurs) par les brokers, soit de 4€ à 6€ le certificat, 1 certificat = 1 tonne de CO2 séquestrée.
Ce même certificat est revendu sur les marchés entre 25€/to CO2e, par exemple aux industries et à 150€/to CO2 aux compagnies aériennes ?
Chercher la valeur ajoutée du Broker par rapport aux développeurs, le Broker n’investit pas 1 dollar dans le reboisement et il ne prend aucun risque *
A titre indicatif, des millions d’hectares et d’habitants de l’hémisphère Sud ont été exploités pendant des décennies (bois précieux, minéraux etc.), actuellement ces régions et ces habitants sont directement impliqués dans les projets de réhabilitation de leurs régions.
Exemple concret, le reboisement génère des millions d’emplois en Amérique Latine et en Afrique, nos poumons d’oxygène.
Certains naïfs, tel que la Télévision Suisse Romande dans l’émission « A bon entendeur » et les scientifiques interrogés, laisseraient entendre le caractère superflu du reboisement de la main de l’homme à l’étranger ! … regardons-nous le nombril avant de voir celui des autres, effectivement ce nombrilisme interroge… et les tonnes de CO2 émis en Suisse, restent en Suisse c’est bien connu !
Les M3 de teck, palissandre, Ipa et autres bois précieux de nos meubles de jardin proviennent principalement des forêts suisses !
Peut-on imaginer que jusqu’en 1962 ces 120’000 hectares étaient peuplés de bois précieux ?
*1 hectare reboisé, soit 1’600 arbres replantés par hectare, coûte en moyenne au développeur 2’200 EURO. Ce même hectare séquestre après 7 ans de croissance en moyenne 21 tonnes de CO2 ; 21 toCO2e X 6€ = 126 € . Ce qui revient à dire qu’il faudrait attendre 17ans pour couvrir l’investissement sans intérêt, qui veut financer le reboisement ???